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Olimpiada de Limba Franceza
faza pe scoala - cls. a XI -a
Le primer examen
Pierre-Edouard Vialhe se presenta a l'examen du certifucat d'etudes le 11 juillet 1902. Paralyse par le trac, gauche dans ses habits du dimanche, il eut besoin de toute son energie pour affronter l'epreuve.
Parmi les cinq candidats de Saint-Liberal-sur-Diamond qui defendaient ce jour-la l'honneur de la commune, il etait celui dont on attendait le plus.Et se savoir ainsi depositaire de tous les espoirs n'etait pas pour le tranquilliser. C'est a peine s'il profita des a-cotes passionnants qui decoulaient de cette aventure: d'abord un voyage dans la patache[1] du pere Lamothe, ensuite un dejeuner au restaurant. Il ne parvenait pas a oublier que chanque tour de roué le rapprochait de la redoubtable epreuve. [.]
La patache grimpa allegrement la derniere longue cote avant la descente sur Ayen. Pierre-Edouard, l'oeil vague, sentit la panique le saisir quand il s'apercut qu'il etait incapable de reciter la table de multiplication par sept. Il se sentit perdu, faillit sombrer dans le desespoir.
Nous allons bientot arriver, prevint le maitre.Souvenez-vous bien de mes conseils.
Pierre-Edouard ne les avait pas oublies. D'abord, des copies bien presentees et d'une calligraphie sans defaut. Ensuite, une attitude modeste, reservee; pas de mains dans les poches ni de doigts dans le nez; se mettre debout pour repondre aux questions; toujours reflechir avant de repondre et se defier des pieges.
Pierre-Edouard se souvenait de tout cela, mais il cherchait toujours la table de sept en arrivant au chef-lieu de canton.
Ils eurent d'abord a resoudre un probleme de surface, une histoire bete de terrain a partager entre trois heritiers. Pierre-Edouard s'en tira tres bien et, s'il le fit d'une facon peu orthodoxe, il n'en parut rien sur la copie qu'il rendit.
En histoire et geographie, il fut question du regne de Henri IV et du Bassin aquitain.
Enfin, la chance - ou la parfaite connaissance du programme par le maitre-voulut que la dictee qu'on leur proposa fut l'une de celles qu'ils avaient etudiees trios semaines plus tot. Pierre-Edouard reconnut tout de suite le texte de Victor Hugo, se souvint des ecueils et ne fit qu'une faute et demie. Plus tard, lorsque tout fut termine et qu'ils s'installerent a la terrasse du restaurant pour attendre les resultats, il remit au maitre tous ses brouillons precieusement gardes et, anxieux, attendit le verdict.
Claude MICHELET, Des Grives aux loups
Ed. R.Laffont
GRAMMAIRE
1. il etait celui don't on attendait le plus"
a. Precisez la nature du pronom "on".
b. Qui ce pronom represente-t-il?
2. "Ensuite, une attitude modeste. se defier des pieges."
a. Transposez ce passage au style direct en utilisant des verbes conjugues. Vous introduirez le passage ainsi: Le maintre avait ajourte:
b. Quel type de phrases avez -vous utilize?
VOCABULAIRE
1. a. Donnez le sens dans le texte de l'adjectif qualificatif "gauche"
b. Construisez une nouvelle phrase en employant un adjectif aualificatif de sens contraire.
2. " La patache grimpa allegrement la derniere longue cote."
a. Donnez le sens de l'adverbe "allegrement"
b. Justifiez le choix de cet adverbe par rapport aux sentiments du personnage principal.
3. "[Pierre- Edouard], anxieux, attendit le verdict"
a. Recrivez cette phrase en remplacant "verdict" par un synonyme.
b. Qu'indique ce terme sur l'etat d'esprit de Pierre-Edouard a ce moment du recit?
COMPREHENSION
1. A partir de citations precises, analysez et expliquez les sentiments successifs de Pierre-Edouard.
REDACTION
En tenant compte des indications fournies par le texte, imaginez la suitede ce recit ( les evenements racontes ne devront pas deborder le cadre de la meme journee).
Vous reprendrez le dernier paragraphe du texte en guise d'introduction. Les differents paragraphes de votre developpement devront marquer clairement la progression des faits racontes.
[1] <patache> : diligence peu confortable ou l'on voyageait pour un prix tres modique. Le maitre d'ecole et ses cinq eleves se rendent par ce moyen au chef- lieu de canton, Ayen, ou a lieu l'examen. Pierre- Edouard, fils de modestes paysans, emprunte ce vehicule pour la premiere fois.